Appui à l'agriculture familiale par le renforcement et l'équipement de périmètres maraîchers.
Constat
Le Mali est un pays sahélien, structurellement vulnérable à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition. Les deux tiers du pays sont désertiques mais l’économie est fortement dépendante du secteur primaire : l’agriculture, l’élevage, la pêche et la sylviculture occupent 68% de la population active. Ce secteur est lui-même tributaire de facteurs d’ordre climatique, tels que les sécheresses récurrentes ou les inondations. Dans ces conditions, le développement d’activités agricoles de contre saison, tel que le maraîchage, permet de limiter les impacts d’une mauvaise saison agricole.
Dans le cercle de Yélimané, qui n’échappe pas à la règle, le maraîchage est devenu l’une des principales activités génératrices de revenus pour les femmes. Au-delà des effets positifs de ces activités sur le plan de la sécurité alimentaire, l’activité maraîchère constitue également un cadre de renforcement (alphabétisation, formation…) pour certaines. Mais dans la pratique, les groupements de femmes maraîchères rencontrent de nombreuses difficultés d’ordre climatique, social et technique.
Les terrains utilisés par les femmes ne sont pas toujours propices au développement de l’activité maraîchère. Le surnombre des exploitantes dans les périmètres amènent une pression sur les puits qui, malgré des conditions d’exhaure difficiles, tarissent rapidement et engendre une mauvaise gestion de l’eau. Pourtant l’eau constitue le facteur déterminant pour la réussite des cultures dans ce climat sahélien.
De plus, la sécurité des périmètres maraîchers n’est pas toujours assurée en raison de l’absence ou de la dégradation de clôtures grillagées, faute de moyen. Les animaux errants, les oiseaux, les rats ou encore les termites peuvent être à l’origine de dégâts dans les cultures.
Enfin, le matériel agricole mis à la disposition des femmes est insuffisant ou de mauvaise qualité, rendant le travail difficile. De plus, malgré des formations, elles continuent leurs pratiques traditionnelles, ce qui ne permet pas d’augmenter les rendement des récoltes.
Le projet
Ce projet, initié par l’AMSCID, a pour but de rétablir ou de renforcer les activités de maraîchage dans le cercle de Yélimané. L’objectif est l’augmentation et la diversification des productions agricoles afin que les femmes maraîchères et les habitants du cercle puissent durablement améliorer leur condition de sécurité alimentaire et prendre en charge leur propre développement.
Les activités du projet ont permis une amélioration des espaces maraîchers, grâce à l’amélioration des conditions d’accès à l’eau, avec le creusement de 9 nouveaux puits et le surcreusement de 7 puits à grand diamètre existants, ainsi que l’aménagement et la clôture des périmètres maraîchers. Enfin, des semences de qualité ont été distribuées aux maraîchères.
Le projet a bénéficié à 3 500 femmes de 46 groupements féminins du cercle de Yélimané.
